l'association Nature en Seine a organisé une journée sous le signe de la biodiversité en milieu urbain
au parc du chemin de l'île de Nanterre
un jardin d'eau pour les canards et poules d'eau
dans une végétation de plantes d'eau douce
une promenade entre deux belles averses
et 3 mini conférences
je remercie l’association Nature en Seine représentée par Roxane, Jodama,
Marine qui sont actuellement en deuxième année du Master
« Ingénierie de la Culture et de la Communication (ICC) » à
l’Université de Versailles Saint Quentin (78) ; et le Conseil Général qui m’ont invité à
m’exprimer brièvement sur trois thèmes :
1- une introduction à la nature en
ville,
(un panorama des espaces végétales
et/ou animales du milieu urbain)
2 - les différents moyens et
stratégies que l'on peut mettre en place pour concilier urbanisme et
biodiversité
3 - l'importance de chaque citoyen
dans la préservation de la biodiversité, notamment via les sciences
participatives
S. Hobby " De par ma profession, je
visite de nombreux espaces végétales en milieu urbain et j’ai accumulé un
certain nombre d’observations concernant la présence durable et désirable des végétaux
introduits ou spontanés ainsi qu’un regard sur la présence animale :
insectes et oiseaux principalement…
j’ai remarqué que la plupart
des végétaux survivant à l’état d’abandon étaient des espèces types dites
rustiques aux besoins faible en eau,
peu sensibles aux maladies et aux ravageurs.
c’est pourquoi je propose lors
des rénovations ou créations de jardins en milieu urbain une sélection végétale répondant à ces critères et
évite généralement les espèces fragiles, les nouvelles variétés issues de nombreuses hybridations récentes et les variétés stériles…
cette sélection est la même
pour tout projet de végétalisation des surfaces urbaines tels que balcons,
terrasses, cours…
terrasses, cours…
Si jardiner en ville est à la
mode, cela est un bienfait pour encourager la
biodiversité en milieu urbain.
Donner une définition de la
biodiversité au sens large, résumerait à dire que la biodiversité forme un
ensemble de plusieurs composantes :
faune, flore, sol, minéraux, climat, nappe phréatique, qui vivent en osmose en
créant un groupe de vie où chaque composante dépendant de l’autre… Et cela sans
‘intervention humaine volontaire’
def dictionnaire =
La biodiversité, contraction de «
diversité biologique », expression désignant la variété et la diversité du
monde vivant.
Dans son sens le plus large, ce
mot est quasi synonyme de « vie sur terre ».
Toute région possède des espèces
qui lui sont propres.
Dans les espaces urbains en
friche, on observe comme dans la nature, la facilité avec laquelle la moindre
surface terreuse (non compactée ou située sous l’ombrage intense de certains
arbres) se fait recouvrir par le végétal, et la présence de ce même phénomène d’organisation
interne du vivant réunissant une diversité d’espèces faune et flore.
Les espèces végétales des
friches s’installent aisément car leurs besoins sont très faibles et s’adaptent
facilement aux conditions de vie en milieu urbain.
Cela étant, certains parmi
ces végétaux de friche urbaine ont classés dans la catégorie des invasives ou
allergènes…
Il est également utile d’être
attentif à certaines espèces faune et flore non originelle d’une région qui
pourraient devenir une nuisance en déréglant la biodiversité ou bien aussi pourraient
faire disparaître ou développer des maladies contagieuses pour les espèces
existantes ou endémiques…
C’est pour cela, qu’il est
recommandé une grande prudence lors de toute introduction végétale ou animale
que cela soit en milieu urbain, naturel ou
« campagnard «
La présence en région
parisienne de nombreux parcs, jardins privés ou solidaires, squares, rivières,
fleuves, canaux, retenues d’eau, bosquets, arbres en alignement, forêts ; sans oublier
le potentiel de végétalisation de la multitude de rebords de
fenêtres, balcons, terrasses et cours des copropriétés qui tous réunis peuvent
offrir un terrain favorable au
maintien ou à la mise en place d’une biodiversité urbaine.
En effet, la ville présente dans
sa globalité une importante surface encore nue et imperméable pouvant être
végétalisé dans sa totalité, sous réserve d’une étanchéité fiable et d’un
système d’évacuation et de récupération des eaux de surface…
Les nouvelles constructions
d’édifices pourraient intégrer dès leur conception les
critères favorables à une végétalisation optimale… favorisant et amplifiant le potentiel
énorme de la biodiversité urbaine et répondre également aux préconisations de
l’agenda 21.
Et plus récemment la
réintroduction en ville d’animaux de ferme comme les poules,
faisans, moutons, vaches peut contribuer à souligner la
présence active de la nature en ville en apportant aussi une contribution
d’ordre esthétique, pédagogique et pratique...
Pratique parce que ces
animaux peuvent consommer des déchets, peuvent tondre les surfaces herbeuses,
produire de la nourriture…
Pédagogique notamment auprès
des enfants…
Et pourquoi pas imaginer la
création de fermes dans les grands ensembles ou les zones d’activité industrielle, commerciale…
Egalement on pourrait
considérer les surfaces plates des toitures comme des champs de céréales,
d’engrais verts ou de potagers d’hiver en
alternance...
2°différents
moyens et stratégies pour concilier urbanisme et biodiversité (4 pages)
le première des tentatives
pour accueillir la biodiversité urbaine serait comme cela commence à se faire
dans les municipalités, ou les associations respectueuses de
l’environnement ; étant le rejet de l’emploi des pesticides, désherbants et d’engrais de
synthèse.
Cette première tentative sera
sans doute longue à réaliser tant que ces produits seront en vente libre et
accessible à tous et dont l’utilisation est encore au programme des études
spécialisées...
En ville nous n’avons pas
l’obligation de fournir une alimentation à bon marché.
En ville nous remarquons la
présence d’abeilles et de nombreuses ruches, comme sur le toit de l’Opera de
Paris, alors qu’à la campagne les abeilles sont menacées comme chacun le sait
par l’emploi excessif de pesticides et ou de prédateurs introduits par l’homme…
Puis parallèlement un certain
courage pour se défaire des plantations à problèmes, ainsi que de l’habitude de
créer des massifs saisonniers qui sont plantés et déplantés de vivaces ou
d’annuelles et qui sont sans doute jetées à chaque nouvelle saison.
Pour concilier urbanisme et
biodiversité, il serait bien de s’appuyer sur les études
des spécialistes dans un ensemble de connaissance, via les sciences
participatives car la connaissance de la nature et du phénomène de la
biodiversité implique la participation de plusieurs disciplines confondues en
une seule ainsi que de nombreux relevés sur le terrain...
Et par suite communiquer cet
ensemble de connaissances aux organismes d’état et à la société civile.
Cette démarche pourrait être bénéfique
aux particuliers qui seraient soucieux d’une végétalisation responsable, désirable et durable en
milieu urbain.
comme le végétal, l’animale,
le minéral, l’homme fait également partie de la biodiversité même s’il n’en est pas conscient….
De même, chaque citadin a le
pouvoir de favoriser ou de détruire la
biodiversité en milieu urbain.
Mon ouvrage « je crée
mon jardin en ville « aux éditions Ouest-France, donne de nombreux
conseils pour favoriser la présence de la biodiversité en milieu urbain.
Et je me propose de vous en
énumérer quelques bases issues d’un simple bon sens…
En premier lieu il est utile
de connaître chaque espace dans lequel vous prévoyez une végétalisation.
La connaissance d’un espace
répond à plusieurs critères : exposition chaud, froid, humide, sec, direction
des vents, l’ensoleillement et luminosité selon les saisons…
Puis à partir de ces données,
sélectionner des végétaux, des espèces types adaptés à chaque espace et aux
besoins faibles en eau.
Le gestion de l’eau est un
des points cruciaux, en effet à ce jour nous ne savons pas créer de l’eau sans
eau, vapeur glace, neige, pluie et toute tentative de désalinisation des océans
serait une catastrophe écologique donc humaine.
Dans tous les cas, le citadin
eco resposable portera son choix sur les plantes aux besoins fables en eau.
Pour économiser l’eau, il est
bien aussi de choisir pour les plantations hors sols des balcons terrasses et
cours : des contenants de 40 cm minimum, car plus le volume terreux est
important moins il se dessèche.
Les citoyens sont également
la possibilité d’introduire le phénomène de la
biodiversité dans les parties communes des cours d’immeubles, en se joignant
aux associations existantes telle que la main verte par exemple ou les
associations qui gèrent les jardins solidaires ou partagés…
le contact régulier de chaque
citadin avec la nature est aussi un encouragement à participer aux grands
débats, porteurs de valeurs positives, qui passionnent notre société
et sont porteurs de valeurs positives tels que
1° la réduction des polluants.
2° la gestion de l’eau, les
inondations, la porosité des sols, la maîtrise du ruissellement.
3° le recyclage des déchets
sur place.
4° la pédagogie des écoles
d’architecture /urbanisme/paysage.
l’amélioration
énergétique, la création de lien social
les cités jardins, les jardins solidaires,
l’emploi :
concepteur/ entretien
5° la santé
en ayant à l’esprit que
chaque thème de débat est à considérer en vis à vis des autres…
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