AVRIL 2025
BONUS LA STÈLE d'HAMMURABI du Louvre
Musée du Louvre, département des Antiquités orientales, Richelieu, [AO] Salle 227 - Salle du code d'Hammurabi, Hors vitrine. Paris
datation : environ 1750 av. JC, première dynastie de Babylone.
Hammourabi, sixième roi de Babylone (1792-1750 av.JC) fils du roi Sîn-muballit (1812-1793) dont le royaume incluait les villes comme Kish ou Sippar qui s’entouraient de la puissance des royaumes de Lassa au Sud ; d'Eshnunna, d’Ekallatum, Mari au Nord. Pendant la deuxième moitié de son règne, Hammourabi conquiert ses voisins et le royaume de Babylone devient la première force en Mésopotamie.
découverte : à Suze en décembre 1901 et janvier 1902 par la mission française dirigé par Jacques de Morgan.
Suze, une ancienne capitale de l’Elan situé au Sud Ouest de la Province de Khuzistan-Iran, Stèle de l’époque « paléo-babylonienne », composé de deux fragments principaux exhumés par Gustave JÉQUIER et Louis-Charles WATELIN
Une copie (colophane) existant du prologue a été trouvé dans la bibliothèque du temple de Shamash à Sippar daté du VIe siècle av.JC.
La Stèle, aurait été déplacé et apporté vers 1155 av.JC par les rois élamites qui avaient conquis et pillés les grandes villes du royaume de Babylone, parmi d’autres pièces mésopotamiennes comme la stèle de victoire du roi Naram-Sin ou divers kudurrus : chartes de donation roi-fonctionnaire, consignées dans les temples.
stèle : 2,25 m hauteur sur 0,55 m de large, monolithe de basalte noir provenant des montagnes du Zagros ou de Haute Mésopotamie. Gravures cunéiforme datant de 2500 av.JC. est un corpus de textes de lois ou d’articles juridiques dont la couverture panoramique traitent de sujets depuis la vie quotidienne aux usages commerciaux aux crimes de sang en complément des nombreuses tablettes cunéiformes datant de la même époque, réparties sur les divers sites du royaume de Babylone. La fragmentation de la stèle est soit probablement dû à une tentative de destruction ou bien accidentel dû au transport d’une pièce aussi haute et lourde.
inscriptions : le plus long texte découvert à ce jour, un ensemble compilé des lois babyloniennes, de l’époque ‘paléo-babylonienne’, écrit en langue akkadienne dans sa variante dite ‘vieux-babylonien’, reprenant les archaïsmes des inscriptions des rois d’Akkad et d’Ur III. Sa partie centrale relatent les lois/décisions de justice à partir d’exemples concrets élaborés sur la base d’autres textes existants en tablettes cunéiforme. En partie frontale en pierre polie, le sommet de la stèle est cintré et sculpté en bas-relief.
bas relief : L’action décrit la remise par le dieu Shamash d’insignes royales comme un bâton ou baguette de mesure et un anneau en symbole d’équité. Une représentation formelle de l’époque que l’on retrouve abondamment sur les sceaux cylindres depuis la fin du III millénaire av.JC, une figuration du roi Hammourabi avec le dieu soleil Shamash considéré comme le ‘grand juge du Ciel et de la Terre’.
La représentation graphique met en scène le roi debout la main droite levée devant la bouche, en attitude de prière ou en signe de respect au dieu. Il porte la tenue traditionnelle d’une longue barbe, coiffé d’un bonnet à bord large, sa robe drapée sans broderies tombe en plis verticaux.
Le dieu Shamash est assis sur un trône, il porte une tiare à cornes symbole de divinité, une longue barbe et une robe à volants. Des rayons de soleil s’échappent depuis son torse et ses pieds sont posés sur trois rangées d’écailles symbolisant les montagnes de l’Est que le soleil franchit quotidiennement tous les matins.