dimanche 26 mai 2013

NATURE EN SEINE



 l'association Nature en Seine a organisé une journée sous le signe de la biodiversité en milieu urbain

 au parc du chemin de l'île de Nanterre


 un jardin d'eau pour les canards et poules d'eau

dans une végétation de plantes d'eau douce

 une promenade entre deux belles averses

et 3 mini conférences



je remercie l’association Nature en Seine représentée par Roxane, Jodama, Marine qui sont actuellement en deuxième année du Master  « Ingénierie de la Culture et de la Communication (ICC) » à l’Université de Versailles Saint Quentin (78) ; et le Conseil Général qui m’ont invité à m’exprimer brièvement sur trois thèmes :

1- une introduction à la nature en ville,
(un panorama des espaces végétales et/ou animales du milieu urbain)

2 - les différents moyens et stratégies que l'on peut mettre en place pour concilier urbanisme et biodiversité

3 - l'importance de chaque citoyen dans la préservation de la biodiversité, notamment via les sciences participatives


S. Hobby " De par ma profession, je visite de nombreux espaces végétales en milieu urbain et j’ai accumulé un certain nombre d’observations concernant la présence durable et désirable des végétaux introduits ou spontanés ainsi qu’un regard sur la présence animale : insectes et oiseaux principalement…

j’ai remarqué que la plupart des végétaux survivant à l’état d’abandon étaient des espèces types dites rustiques aux besoins faible en eau, peu sensibles aux maladies et aux ravageurs.


c’est pourquoi je propose lors des rénovations ou créations de jardins en milieu urbain une sélection végétale répondant à ces critères et évite généralement les espèces fragiles, les nouvelles variétés issues de nombreuses hybridations récentes et les variétés stériles…
cette sélection est la même pour tout projet de végétalisation des surfaces urbaines tels que balcons,
terrasses, cours…

Si jardiner en ville est à la mode, cela est un bienfait pour encourager la biodiversité en milieu urbain.

Donner une définition de la biodiversité au sens large, résumerait à dire que la biodiversité forme un ensemble de plusieurs composantes : faune, flore, sol, minéraux, climat, nappe phréatique, qui vivent en osmose en créant un groupe de vie où chaque composante dépendant de l’autre… Et cela sans ‘intervention humaine volontaire’

def dictionnaire =
La biodiversité, contraction de « diversité biologique », expression désignant la variété et la diversité du monde vivant.
Dans son sens le plus large, ce mot est quasi synonyme de « vie sur terre ».
Toute région possède des espèces qui lui sont propres.
Ces dernières sont appelées espèces endémiques, c'est-à-dire limitées à une certaine zone.

Dans les espaces urbains en friche, on observe comme dans la nature, la facilité avec laquelle la moindre surface terreuse (non compactée ou située sous l’ombrage intense de certains arbres) se fait recouvrir par le végétal, et la présence de ce même phénomène d’organisation interne du vivant réunissant une diversité d’espèces faune et flore.

Les espèces végétales des friches s’installent aisément car leurs besoins sont très faibles et s’adaptent facilement aux conditions de vie en milieu urbain.

Cela étant, certains parmi ces végétaux de friche urbaine ont classés dans la catégorie des invasives ou allergènes…

Il est également utile d’être attentif à certaines espèces faune et flore non originelle d’une région qui pourraient devenir une nuisance en déréglant la biodiversité ou bien aussi pourraient faire disparaître ou développer des maladies contagieuses pour les espèces existantes ou endémiques…

C’est pour cela, qu’il est recommandé une grande prudence lors de toute introduction végétale ou animale que cela soit en milieu urbain, naturel ou  « campagnard « 

La présence en région parisienne de nombreux parcs, jardins privés ou solidaires, squares, rivières, fleuves, canaux, retenues d’eau, bosquets, arbres en alignement, forêts ; sans oublier le potentiel de végétalisation de la multitude de rebords de fenêtres, balcons, terrasses et cours des copropriétés qui tous réunis peuvent offrir un terrain favorable au maintien ou à la mise en place d’une biodiversité urbaine.

En effet, la ville présente dans sa globalité une importante surface encore nue et imperméable pouvant être végétalisé dans sa totalité, sous réserve d’une étanchéité fiable et d’un système d’évacuation et de récupération des eaux de surface…

Les nouvelles constructions d’édifices pourraient intégrer dès leur conception les critères favorables à une végétalisation optimale… favorisant et amplifiant le potentiel énorme de la biodiversité urbaine et répondre également aux préconisations de l’agenda 21.

Et plus récemment la réintroduction en ville d’animaux de ferme comme les poules, faisans, moutons, vaches peut contribuer à souligner la présence active de la nature en ville en apportant aussi une contribution d’ordre esthétique, pédagogique et pratique...

Pratique parce que ces animaux peuvent consommer des déchets, peuvent tondre les surfaces herbeuses, produire de la nourriture…

Pédagogique notamment auprès des enfants…

Et pourquoi pas imaginer la création de fermes dans les grands ensembles ou les zones d’activité industrielle, commerciale…
Egalement on pourrait considérer les surfaces plates des toitures comme des champs de céréales, d’engrais verts ou de potagers d’hiver en alternance...


2°différents moyens et stratégies pour concilier urbanisme et biodiversité (4 pages)

le première des tentatives pour accueillir la biodiversité urbaine serait comme cela commence à se faire dans les municipalités, ou les associations respectueuses de l’environnement ; étant le rejet de l’emploi des pesticides, désherbants et d’engrais de synthèse.

Cette première tentative sera sans doute longue à réaliser tant que ces produits seront en vente libre et accessible à tous et dont l’utilisation est encore au programme des études spécialisées...

En ville nous n’avons pas l’obligation de fournir une alimentation à bon marché.

En ville nous remarquons la présence d’abeilles et de nombreuses ruches, comme sur le toit de l’Opera de Paris, alors qu’à la campagne les abeilles sont menacées comme chacun le sait par l’emploi excessif de pesticides et ou de prédateurs introduits par l’homme…

Puis parallèlement un certain courage pour se défaire des plantations à problèmes, ainsi que de l’habitude de créer des massifs saisonniers qui sont plantés et déplantés de vivaces ou d’annuelles et qui sont sans doute jetées à chaque nouvelle saison.

Pour concilier urbanisme et biodiversité, il serait bien de s’appuyer sur les études des spécialistes dans un ensemble de connaissance, via les sciences participatives car la connaissance de la nature et du phénomène de la biodiversité implique la participation de plusieurs disciplines confondues en une seule ainsi que de nombreux relevés sur le terrain...

Et par suite communiquer cet ensemble de connaissances aux organismes d’état et à la société civile.

Cette démarche pourrait être bénéfique aux particuliers qui seraient soucieux d’une végétalisation responsable, désirable et durable en milieu urbain.


3° l’importance de chaque citoyen dans la préservation de la biodiversité via les sciences participatives 


comme le végétal, l’animale, le minéral, l’homme fait également partie de la biodiversité même s’il n’en est pas conscient….
De même, chaque citadin a le pouvoir de favoriser ou de détruire la biodiversité en milieu urbain.

Mon ouvrage «  je crée mon jardin en ville «  aux éditions Ouest-France, donne de nombreux conseils pour favoriser la présence de la biodiversité en milieu urbain.


Et je me propose de vous en énumérer quelques bases issues d’un simple bon sens…

En premier lieu il est utile de connaître chaque espace dans lequel vous prévoyez une végétalisation.
La connaissance d’un espace répond à plusieurs critères : exposition chaud, froid, humide, sec, direction des vents, l’ensoleillement et luminosité selon les saisons…
Puis à partir de ces données, sélectionner des végétaux, des espèces types adaptés à chaque espace et aux besoins faibles en eau.

Le gestion de l’eau est un des points cruciaux, en effet à ce jour nous ne savons pas créer de l’eau sans eau, vapeur glace, neige, pluie et toute tentative de désalinisation des océans serait une catastrophe écologique donc humaine.

Dans tous les cas, le citadin eco resposable portera son choix sur les plantes aux besoins fables en eau.

Pour économiser l’eau, il est bien aussi de choisir pour les plantations hors sols des balcons terrasses et cours : des contenants de 40 cm minimum, car plus le volume terreux est important moins il se dessèche.

Les citoyens sont également la possibilité d’introduire le phénomène de la biodiversité dans les parties communes des cours d’immeubles, en se joignant aux associations existantes telle que la main verte par exemple ou les associations qui gèrent les jardins solidaires ou partagés…

le contact régulier de chaque citadin avec la nature est aussi un encouragement à participer aux grands débats, porteurs de valeurs positives, qui passionnent notre société et sont porteurs de valeurs positives tels que

1° la réduction des polluants.
2° la gestion de l’eau, les inondations, la porosité des sols, la maîtrise du ruissellement.
3° le recyclage des déchets sur place.
4° la pédagogie des écoles d’architecture /urbanisme/paysage.
     l’amélioration énergétique, la création de lien social
     les cités jardins, les jardins solidaires, l’emploi :  
     concepteur/ entretien
5° la santé

en ayant à l’esprit que chaque thème de débat est à considérer en vis à vis des autres…

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